Alors que continuent les manifestation aux Etats-Unis afin qu’advienne un monde plus juste, dans lequel chacun peut s’épanouir quelque soit sa couleur de peau, on peut voir le système résister, tenter de contenir ces énergies ou encore nier que ces ombres existent et qu’elles doivent être rendues visibles pour pouvoir être soignées. Trump a d’ailleurs dit à plusieurs reprises que le moyen de régler la révolte était de dominer les rues et les manifestants.
C’est difficile de trouver les mots justes pour parler d’un sujet aussi complexe que le racisme, notamment car je suis du côté de ceux qui en bénéficient, et que c’est inconfortable de se l’avouer. Mais c’est la réalité du travail de l’ombre, il est inconfortable, il est parfois douloureux, mais il est nécessaire.
Ce système raciste (économique, politique, culturel…) contre lequel nous devons lutter est aussi à l’intérieur de nous. Et si vous prêtez l’oreille, vous pouvez entendre les résistances en vous qui refusent ce changement. Ces voix en nous qui résistent à voir l’ombre et qui nous disent que nous, nous ne voyons pas les couleurs de peau, que nous traitons tout le monde pareil, qu’il suffit d’envoyer beaucoup d’amour et de se focaliser sur le positif et que tout ira mieux.
Comprenons que parvenir à notre propre libération ne peut pas se faire sans participer à la libération des autres. Comprenons que la culture d’oppression de certains par d’autres dans laquelle nous vivons nous façonne et qu’on ne peut pas y échapper sans lutter activement contre.

Alors il semble que l’horloge ait sonné. Le déni s’arrête aujourd’hui. J’ai confiance que nous sommes capables de bien plus. Au lieu de tenter de dominer le problème, tentons de lui créer des espaces, pour en discuter, ensemble et alors, nous pourrons commencer à soigner cette douleur résultant de siècles d’oppression.