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2020 m'a mis ma raclée

Au lendemain de la première nouvelle lune de l’année, voici un temps pour intégrer et célébrer les apprentissages et expériences de l’année qui vient de s’écouler, une année intense, dure, de départ et d’arrivée, d’apprentissages et d’accomplissements.

#ActivismeSacré

L’année qui vient de se finir a été une année où j’ai enfin osé, de manière plus visible qu’avant, tisser plus concrètement les notions d’activisme et de sacré. J’ai commencé à marcher plus naturellement le chemin de l’activiste sacrée en proposant des rituels et des moments de soin en amont d’actions de désobéissance civile, en passant plus de temps en conversation avec la nature, en continuant à tisser les eaux et en célébrant les cycles naturels et les cycles en moi. J’ai aussi pu dépasser ma peur de ne pas être comprise en voyant que tisser ces deux mondes devenait une évidence pour de plus en plus de personnes en France et à travers le monde. Le programme Sagesses de la terre que j’ai lancé en 2020 m’a permis de commencer à transmettre à d’incroyables activistes sacrées en devenir.

#Départ&Ancrage

En 2020, j’ai enfin quitté Paris. 10 ans que je me dis que je ne me sens pas bien dans les grandes villes, et c’est finalement cette année que j’ai pris mes valises et je que suis partie. Même si la décision de quitter Paris a été prise il y a plus de 2 ans, cette année j’ai pu concrètement commencer à planter mes racines sur une nouvelle terre. Pour partir, j’avais besoin d’entendre l’appel d’un ailleurs : quels paysages je voulais voir de ma fenêtre tous les matins en me réveillant, quelles personnes j’avais envie de croiser dans mon quotidien, quelle terre j’avais envie de travailler ? C’est finalement la Drôme et les plateaux du Vercors qui m’ont répondu. Admirer les montagnes tous les jours est quelque chose qui m’ancre énormément et contrebalance ma tendance à passer beaucoup de temps dans ma tête. Sans parler de la rivière…

#Deuil

Cette année, j’ai aussi fait l’expérience profonde du deuil. Le deuil, je l’avais déjà côtoyé sous différentes formes, mais pas comme cela. Pas de manière aussi viscérale. Faire l’expérience de son corps qui pleure, du manque qui se fait ressentir jusqu’au fond de ses tripes. Accepter de se donner du temps pour lécher ses blessures, dans sa grotte, comme un petit animal meurtri.

Le hasard ou les synchronicités font que je m’étais inscrite à une formation spécifiquement sur le deuil cette année et qu’elle a été annulée du fait du coronavirus.

J’ai fait l’expérience dans mon corps de l’importance de se donner du temps, beaucoup de temps. Du temps pour pleurer, du temps pour intégrer, du temps pour ressentir le manque, du temps pour soigner. Du temps pour de la douceur dans tout ce processus, et le soutien de sa tribu.

#Natures

En Juillet 2020, j’étais dans le Cantal, aux Escuroux pour prendre part à mon premier PDC: Permaculture Design Course. Une formation de 13 jours sur la permaculture qui mêle à la fois des sujets divers: forêt jardin, éco construction, autonomie énergétique, récupération d’eau, régénération des sols…une philosophie de vie et l’expérience de la communauté. Chaque année contient son lot de formations passionnantes mais celle-là a largement dépassé mes attentes. Au delà des savoirs passionnants que j’y ai appris, j’ai surtout la sensation d’avoir appris à re rentrer en conversation avec le vivant, à apprendre une nouvelle langue, une évidence. Une des formations les plus marquantes que j’ai faite ces 3 dernières années.

#UnVéloDansLeCerveau

En 2020, j’ai voyagé au coeur de mon cerveau et appris à l’apprivoiser. Entre l’absence d’emploi de temps précis, les confinements et les secousses importantes au niveau collectif, tout était réuni pour que je puisse passer des journées entières à tout lire sur un sujet pour tenter d’en comprendre tous les tenants et aboutissants : white supremacy, lois sécuritaires, anti-racisme, fake news, organisation du pouvoir… J’ai surtout dû apprendre à lui poser des limites' à ce petit vélo dans mon cerveau, pour ne pas me faire dépasser par l’ampleur des sujets à découvrir et leur impact sur le monde. J’ai dû quotidiennement me rappeler que même si je ne pouvais pas saisir l’entièreté du monde, je pouvais avancer en confiance et continuer de travailler à l’impacter quand même.

#CultureRégénératrice

Enfin, ma fierté de 2020 est sûrement que l’un de mes projets coeur -le groupe culture régénératrice au sein d’Extinction Rebellion- ait pu se développer et se structurer pour devenir un groupe actif et essentiel du mouvement. Après avoir posé notre modèle en 5 axes en janvier, ce groupe de rebelles au service d’un militantisme durable, démocratique, qui prend soin et qui relie est désormais présents dans plusieurs groupes locaux, possède un référent dans les actions de grande ampleur et participe à transformer la culture du militantisme. Nous terminons l’année en formant les nouveaux rebelles qui porteront les projets culture régénératrice du futur.

2020, tu m'a mis ma raclée mais j'ai quand même beaucoup de gratitude pour tout ce que tu m'as apporté et offert.

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